mardi 22 juillet 2008

Encre acide


Wolfgang Voigt sort plein de disques depuis les années 90, sous plein de pseudos différents, et dans plein de genres et de sous-genres, et il arrive le plus souvent à faire des bons morceaux. Son petit frère s'appelle Reinhard Voigt, producteur techno notamment connu sous le nom de Pentax et membre de Forever Sweet. Comme le faisait remarquer quelqu'un sur I Love Music, les deux garçons n'ont aucun air de famille : Wolfgang a le visage en lame de couteau et le regard perçant d'un entrepreneur de la nouvelle économie (une manière de dire gentiment qu'il approche la quarantaine, voire qu'il l'a déjà dépassée, je ne sais pas), tandis que Reinhardt a cet air cool et stone des jeunes beaux gosses d'Europe du Nord, le genre DJ de techno branchée – ce qu'il est justement, ça tombe bien – ou graphiste de catalogues d'art contemporain.

Bref, tout ça pour dire qu'ont été récemment réédités en coffret les albums d'un des plus "célèbres" pseudos de Wolfgang, je veux parler de Gas, un sublime projet de techno organique sous hypnose, fait de samples de musique germanique du XIXème siècle et de climats Fôret Noire iluminés par des éclairs romantiques tout aussi germaniques. Mais comme je sens déjà que certains d'entre vous s'endorment à l'évocation de ces références fort peu fun et on ne peut plus old school, je vais tout d'abord commencer cette mini-rétrospective WV en postant deux tracks réalisés sous un alias nettement moins noble, à savoir celui de Mike Ink. Il s'agit là d'acid house entêtante, avec des sons craquants bien comme il faut, le genre de track à servir sur n'importe quel dancefloor, à la fois dark et distrayant, martial et fantasque, qui résume bien l'état d'esprit de cette jeune et informelle avant-garde allemande (ne me demandez pas trop ce que j'entends par là, j'ai juste essayé de trouver la formule qui fasse le moins nazi possible).

Mike Ink - Dadajack

Mike Ink - A.S.V.

Ces deux tracks sont issus d'un EP sorti en 94 sur le label ancêtre de Kompakt (que Voigt aîné codirige avec Michael Mayer), Profan. Dans le prochain post sur Wolfgang, ce sera encore plus l'éclate, avec des samples des mélancoliques yuppies de Prefab Sprout. Mais ensuite, dans le post d'après, on arrêtera de rigoler, parce qu'il faut devenir adultes maintenant, les mecs.

dimanche 20 juillet 2008

Méninges Heat



Salut, et désolé pour ce long silence mais là, pour le coup, je n’y suis pour rien : j’ai chopé fin mai une sorte de méningite fulgurante appelée purpura fulminans, dont je ne me suis remis que très récemment. Je vous passe les détails mais je l’ai vraiment échappé belle. Un peu plus et je terminais comme le personnage situé au centre de l'illustration ci-dessus. Heureusement, tout s'est miraculeusement arrangé et aujourd'hui je suis en pleine rééducation musculaire ; bientôt, mes bras seront semblables à ceux du jeune homme ci-dessous.



Bref, je suis de retour et la galerie WRCP rouvre donc ses portes, vous proposant une sélection de dance music au top, tantôt infantile, tantôt dépressive, et surtout aussi perverse polymorphe que possible, sinon tout le monde s’emmerderait bien vite.

Par ailleurs, après une saison largement placée sous le signe du n’importe quoi (surtout les derniers mois), l’émission WRCP va reprendre l'antenne de Campus Paris à la rentrée sur des bases saines, notamment grâce à l’arrivée (et/ou le retour) à mes côtés de personnalités radiophoniques de premier plan, et ce, afin d'animer une « vraie » émission avant les mixes, avec invités et numéros spéciaux. Préparez vous également à une refonte quasi-totale du contingent des DJ résidents. Je ne vous révélerai à ce sujet qu’une info pour le moment, et c’est une très bonne nouvelle : il s'agit du départ tant espéré de Koyote et Goon. Enfin ! En revanche, ne rêvez pas, Samuel Aubert ne reviendra JAMAIS, il est dans le showbiz maintenant. Mais bref, place aux jeunes, comme on dit au Parti Socialiste. LOL.

Voilà, je suis content d'écrire ce post de retour, ça me fait plaisir de m'exprimer, surtout que ça ne fait que commencer, j'ai pas mal de choses bien en stock à mettre en ligne ici.

PS : mélomanes consuméristes, rassurez-vous, les posts avec des mp3 arrivent "de suite".

lundi 19 mai 2008

Acid garage

Si on me demandait de définir mon micro-genre de musique favori, je répondrais sans doute le garage acid, ou disons ces morceaux vocaux accompagnés de Roland TB303. Un des exemples les plus fameux a vu le jour fin 2006, il s'agissait de "The Sun Can't Compare" méga-tube du global clubbing signé Larry Heard avec Mr White au chant. Un tube universel sobre, hypnotique, vicieux, avec des charleys et des claps complètement indécents. Tel Saint-Sébastien, Mr White y semblait transpercé par les flèches, des fléchettes acid, dans son cas, et n'avait même pas le force de dire qu'il souffrait : seule cette voix fluette et blessée sortait de sa bouche.



Dans cette même veine, je vous propose un morceau sur le SIDA (rires). Plus concrètement, il s'agit d'une chanson sur les séropositifs qui contaminent sciemment leurs partenaires. Ça arrive, c'est la vie, ou plutôt c'est la mort, mais en tous cas voici un track oppressant, qui plaque son groove avec morgue, sans que rien ne puisse l'arrêter. Le mal est fait, on ne peut pas arranger ça. Et parfois c'est sain de le dire, ça fait presque du bien. Et puis ça donne un morceau exceptionnel de tension, qui se termine par des voix cuttées proprement sublimes quoique désespérées.

PHUTURE - GOT THE BUG (1988)

Nos coeurs ne vont pas pour autant plonger dans l'affliction, car l'acid garage connaît toutes les couleurs de la vie. En l'occurrence, celles chantées par Ten City sur leur classique "That's the Way Love Is", ici en version acid, flamboyante et pleine d'espoir. Le passage "houle d'émotion", j'espère d'ailleurs que vous m'en direz des nouvelles. Plus, on a là aussi des voix cuttées, mais évidemment cette fois-ci elles sonnent beaucoup plus uplifiting. J'espère que ça va vous remonter le moral.

TEN CITY - "THAT'S THE WAY LOVE IS (EXTENDED ACID MIX BY STEVE SILK HURLEY)" (1989)



Vous noterez la très camp mini-afro asymétrique de Byron Stingily, au centre. C'est lui le lead chanteur, au cas où vous ne le saviez pas.

PS : ne me demandez pas pourquoi il y a ce problème de taille de police, je n'en sais rien.

jeudi 15 mai 2008

Pour toi Antoine le Romanesque


La tension règne sur Paris : Benjamin de Nouvelle Star, en bon enfant de la génération Jonasz/Jazz Mag, fait n'importe quoi avec Justice et le jury lui dit que c'est top groove, Robert Rauschenberg meurt, les ordres du jour du CA de Campus Paris se font toujours plus grisants, Out One pense qu'il y a 10 millions d'habitants en France, et au restau japonais ma belle-mère demande à la serveuse peu francophone si les calamars sont cuits "à la plancha".

Pour sortir de tout ça, que faire? Faire appel aux service de la HOUSE MUSIC. Oui, je pense qu'il faut s'élever. Pas forcément vers le Seigneur lui-même, mais juste chanter ensemble pour former une voix unique qui aille résonner de force dans les i-Pods de la génération plexiglass. Réunir une bonne fois pour toutes ces âmes vitrifiées, grâce à la house divine de Roman Anthony, homologue noir et américain de, vous l'aurez deviné, Antoine le Romanesque aka Telefuss.

ROMANTHONY - BRING U UP (1995)



Engineer : GOD

Chef-d'oeuvre total de construction et de feeling avec son beat ultra définitif, sa basse sobrement pute, ses claviers qui accompagnent littéralement la montée vers les cieux et, last but not least, l'irrésistible dialogue entre les voix solo et le choeur, ce track ne rend pas croyant mais il donne super envie de pratiquer, d'aller dans ces temples baptistes à l'arrache où se sont installés les Noirs protestants d'Île-de-France, qui ne sentaient pas hyper à l'aise dans les temples "officiels", où j'imagine que bon, on balance pas de la grosse house du New Jersey sur des sermons de Calvin (sauf ton respect, Jean). D'ailleurs j'ai lu qu'aux Etats-Unis la plupart des gens se disaient pratiquants (genre 96% de la population) alors que beaucoup, mais beaucoup moins se disaient clairement croyants. Les gens changent de culte quand ils déménagent, genre parce que le pasteur baptiste du coin a plus de flow que le prêtre catholique. C'est pas si mal, quand on y réfléchit. Ah, les States, toujours une longueur d'avance décidément!


Juste histoire de le signaler, il existe une version beaucoup plus connue de "Bring U Up" sur je ne sais plus quelle compilation (Respect? Glasgow Underground?), mais bref je la trouve 50 fois moins bien, ça sonne comme du Prince en mode comme j'aime pas, surproduit, funky sursignifié, je dis non.

A très vite !

;-)

vendredi 9 mai 2008

Bab Lee - Tropical Mix (Sous les Cocotiers)




Three or four years ago, my best friend _____ took me and my girlfriend to this small squat place set up by Ivorian people on the east side of Paris (near Colonel-Fabien plaza, for those who know). We ate some brochettes and drank some cheap Heinekens. The «coupé-décalé» music they played was cool but maybe a bit too traditional for me, until I heard this uber-fantastic tune, cheesy-synth-driven and full of those ill percussion sounds, loosely but funkily programmed . The whole structure and attitude of the track sounded pretty un-African to me : slow build-ups, rocking synth riffs, and this hypnotic techno-ish groove ! Needless to say, it completely blew my mind.

I immediately tried to find out what it was, but the guys from the squat could just tell me it came from a cassette mix sent to them by people in Abidjan. I was devastated and tried to search the Web and some Afro record shops in Paris, but to no avail (« –You know this track that does “do-da-do-da-doooo-daahh” with this chord change and these techno-like sounds ? –No, but why don’t you just buy some of the coupé-décalé compilations we have here ? »). I finally had to give up the quest, quite saddened by this lost track affair. I ended up thinking I might have dreamt it or something.

Then in december 2006, ______ came by at my place one night and casually told me that he heard the track again and found out its ID. His Ivorian friend Armand had it on a compilation CD (I should’ve listened to what this record shop clerk told me !). The track had actually been an enormous hit in Abidjan and there was a video of it on Internet.

HALLELUJAH, like Kerri Chandler said (or had it said). I was feeling overexcited, and the tune was actually even better that I remembered. A true miracle : I was DOUX JÉSUS’d up.

So here’s the graal (clean audio version coming extremely soon).

The song is called « Tropical Mix (Sous les Cocotiers) », by Baboulax Lee, or Bab Lee, and was released on France by X-Pol Music. _____ even found me the contact of the label and I quickly met its CEO, Ephrem Youkpo, but that’s another story. Anyway, Bab Lee did another track called « Samuz », which is quite similar, except a bit more standard sounding, released on Uppercuts (Radioclit’s DJ Tron’s label). Since then, I discovered some other great coupé-décalé tracks that sound almost as hypnotic and strangely futuristic, like this instrumental tune by Kaysha – whose obviously coincidental title keeps fascinating me since I read it for the first time. If I have the time, I'll do a short post about this stuff, which can be really insane music-wise but also names-wise and culture-wise.

Hope you’ll enjoy this ! Roots and Future anyone ?

Oh and there's gonna be a great and funny interview of Babulax from my homie Voltask from CorporateBloggin. Coming extremely soon too. Maximum bisous to him.

And sorry for not posting for so long. I won't do it again.

vendredi 21 mars 2008

Carl Craig / Paperclip People – 1991


Oh yes Carl, come on, scream your soul out and be yourself, man. You're acting the tragic and grace-touched really, really well. Lovely orangey hues by the way, very vintage late 90s techno artwork, absolutely love it.

Paperclip People – Gypsy Man (He's a Hobo)
(Tick the case, then click on "Rapatrier" on the upper left side of the screen)

Carl Craig did this nice Crystal Waters/Basement Boys sampling track in 1991 (so that's 15 years before T.I.), as part of a cult Paperclip People 12 inch mostly known for its classic breakbeat title track, "Oscillator", arguably the tune that really got me into techno (and which I discovered listening to the greater than great "Mondial Twist" show on parisian radio station FPP). Anyway, this is marvellous, speedy and juvenile, excited and classy. Should be spun today, shouldn’t it ? Btw much love to Crystal, who's still in the business apparently :


(Crystal Waters with dancers Antoine (l) and Kevin (r))

As a bonus, for those who don’t know it, here’s "Oscillator" itself. I don't have the original version with the long intro on this computer, but I'll upload it this weekend.

Take care. Special hello to you if you're coming from DC's.

mercredi 5 mars 2008

Gherkin' Jerks [Larry Heard] - 1988-89


Needless to say Larry Heard, aka Mr Fingers, was and still is a genius producer, blah blah blah. Thing is, only a few of his fans know about his incredible Gherkin' Jerks project – among other obscure projects of his. Two strange EPs (especially the 1st one, loosely based around the "sympte" medical concept) were released under this pseudonym. Some of the tracks sound like vintage 80s Larry, deep and hypnotic, eerily soulful, kind of upliftingly bitter. But some others, as I hope you'll notice, sound pretty remote and estranged from your usual Larry material. Let's take "Acid Indigestion", for instance : far from being a deep/acid serene number in the vein of "Beyond the Clouds", it seems to be a nervous "message-track" adressing the acid flooding of the Chicago house market at that time, but it is nevertheless a wonderful, fucked up acid track. "Saturn 5" is space-dramatic in a good way, a bit early-Carl Craig-ish (think Psyche/BFC Carl more than 69/Paperclip People Carl). "Din Sync" could be a proto-filter house track, complete with anguished soulful male vocal samples. "Blast Off" is almost Detroit techno (slightly synth-saxed-out!), and it's gorgeous – rather unsurprisingly, when you're familiar with Heard's general vibe. "Strange Creatures" could be a Millsart demo. "Don't Dis the Beat" and "Midi Beats" sound like the first scientific clandestine German tests made on "what we think will be called minimal techno or micro-house [but it's top secret material for the moment so please don't tell anybody]". This is pure machine music on these two.

Anyway here are the two Gherkin Jerks EPs on a zip. Enjoy, this is good good shit, esp. the lush gherkin logo below! Sorry for the sometimes low (yet listenable, imho) sound quality.


WRCP Show : Swizz Beatz special !



Swizzy, c'est le meilleur pour souffler les bougies d'anniv, mais aussi et surtout pour faire des beats à plusieurs vitesses qu'il claque en dix minutes, mettre des sons de Casio tels quels dans ses tracks et faire en sorte que ça pète plus que tout, mêler le martial au grotesque, le classieux à l'absurde, faire cohabiter grooves sur-huilés et dysfonctionnements arbitraires en arrière-plan. Ultra-minimaliste là où ses prestigieux contemporains Timbo et Pharrell ont (le plus souvent) préféré l'opulence, Swizz Beatz incarne subtilement le courant régressif-nihiliste, presque pervers polymorphe, de la production rap et r'n'b actuelle. Et je défie quiconque de pouvoir pomper son style, même mal, à part ses anciens collègues producteurs de l'écurie Ruff Ryders – je pense notamment à l'ancien old-schooler DJ Scratch qui avait signé plusieurs sons très swizziens tellement réussis qu'on pourrait presque les classer parmi les meilleurs prods du "maître" lui-même.

Ça faisait longtemps qu'on voulait lui consacrer une émission dans WRCP, et maintenant qu'on peut faire des spéciales webexclusives, on s'est dit que c'était le bon moment. Tout cela est animé avec fougue et passion par Frelon, Voltask (tous deux du démoniaque blog Corporate Bloggin) et moi-même.

Première partie
Deuxième partie

Egalement en streaming et podcast sur le site de la radio et sur le blog Corporate Bloggin.

jeudi 7 février 2008

Cajmere - Underground Goodies


Ces mitaines sont-elles intégrées au pull? Je voudrais savoir, aidez-moi.




Je peux me tromper mais j'ai l'impression que l'histoire retiendra davantage Curtis Jones en mode Green Velvet/Relief qu'en mode Cajmere/Cajual, chose un peu normale lorsqu'on sait qu'il n'y a jamais eu d'album de Cajmere, et plus largement jamais d'identité sonore très claire dans ce qu'on considérait un peu à tort comme le projet garage de Curtis.

La vérité, sur ce que je connais, c'est que là où le Curtis Jones de Green Velvet a toujours rigoureusement suivi la même ligne (en gros : pratiquer la torture sonore comme métaphore et reproduction de la torture sexuelle, fantasmée ou non), le Curtis Jones de Cajmere n'a jamais trop su choisir. Garage soulful classique, hard house, tracks carrément ghetto, fantaisies expérimentales déconneuses, Curtis semblait se servir de Cajmere "afin de [s]e détendre". Le résultat global n'est pas terrible, il faut l'avouer. Mais dans le lot, on trouve des choses dingues, surtout en début de carrière.

Cajmere – A Luv Song
Cajmere – Believe in Me (ChitChat mix)



On commence par deux tracks très proches l'un de l'autre, presque faux jumeaux, tous deux extraits de la série des Underground Goodies et qui donnent dans une sorte de garage crépusculaire, trop mûr, trop infusé par la confusion des sentiments. Pas du tout uplifting, plutôt downlifting, avec quelque chose de lo-fi typique des premières prods de Cajmere, cheap, vite fait. Superbe, avec un léger côté pop song, pas si fréquent dans le garage.

Workin' Happily – Feel It (Cajmere's Underground Goodies mix)

Un remix pour un truc italohouse vocal, magnifiquement réussi, super bien construit, légèrement dubby quoique brûlant d'une étonnante flamme proto-speed garage, avec une ligne de basse générique mais bien gourmande, qui semble dire "HOUSE MUSIC". Ça résume bien le principe de travail propre à Cajmere : faire des tracks pas trop idiosyncratiques, prendre des sons standards, puis s'appliquer à bien nous vicier tout ça. Ecoutez-moi ces effets sur les charleys si c'est pas beau!

Cajmere feat. Derrick Carter – Dream State (Dub)



Là on part dans la deepness sexuelle onirique, Derrick Carter est à bord, autant vous dire que ça devait bien y aller "en studio" niveau "bédave" et "foncedé" en général. Hypnose érotique de premier choix. Ligne de basse également très "this is house music".

Cajmere – Horny

Je vous l'accorde sans problème : les samples "swing", limite Jive Bunny, ça craint grave, ça a grave pris un coup de vieux, d'ailleurs qui avait mis ça à la mode? Mais bref, quand arrive ce petit saxo fanfare cutté, là, on y est, on est bons. Enfin, je sais pas trop non plus, faut que je réfléchisse, parce que c'est le genre de truc qui doit plaire à Koyote, lequel bosse actuellement sur un remix Baltimore de "La Quéquette à Tarzan" d'Henri Tachan. Je vais donc tâcher de faire un point et je reviens vers vous.

jeudi 31 janvier 2008

More Gemini = more genius.



As I said here in french a few weeks ago, Relief-era Gemini is definitely one of American dance music's unsung heroes. Between 1994 and 1997, Spencer Kincy (his real name) was developing a risky, slippy, druggy sound than most of his Chicago contemporaries never even got close to. A dysfunctional and freaky way of making things groove, perhaps due to poor technical means and skills, but which sounds completely astonishing today, among this very controlled and mastered environment that electronic music became.

A few more examples of Gemini's genius :

Gemini - Festival (1994)

Hectic and dangerously dumb grooves here. Punishing drum programmation. Machinic psychedelia at its best, focused on data overload and absurdist construction. Yet, this works so well I can't actually believe it.

Gemini – Blast Me (1995)


This must be one of those proto-minimal techno tracks! Very cold and abstract stuff overall, more a of a DJ tool than a real banger, but it still has this typical Gemini fucked up vibe.

Gemini – Floating (1994)

This tracks is like Relief Gemini in a nutshell : disturbed and disturbing, fed by multiples voices and energies, pounding yet kind of lost. Fascinating stuff.

Gemini – A Moment of Insanity (1995)



This track is mental, simultaneously reminiscent of Thomas Bangalter's Roulé Boulé and What To Do (from everyone's favorite house music record ever Trax On Da Rocks Vol 1). Percussive craziness! And a little too monstrous for just comfortably fitting in the "tool" category. Released on Carl Craig's Planet E label.


And finally here's a double bonus : a very nice two-part Gemini mix in Bonn, ex-Western Germany's capital, back in may '95. Classics, soulful tracks, jazzy tracks, tracky tracks, that's what you could call a tour de force. I remember seeing him spin in Paris in the late 90s : his selection was mostly British dubby bouncy house (like he did himself at that time, when he worked with Classic), but he also played a few garage tunes every now and then, singing the melody to himself, eyes closed, sporting this almost frightening beard. Great memory.

Gemini - Live in Bonn part 1
Gemini - Live in Bonn part 2

mardi 29 janvier 2008

So young but so warm





I could also have said : so young but so Parisian. From our beloved capital, aired on our beloved Radio Campus Paris, here are three DJs who deserve much respect.

Out One WRCP mix – 12/22/2007
streaming

The freewheelin' Parisian video director and misanthropic lover Out One loves funk, shadow and dirt. Expect Midwest black hyperkinetic house (such as Gemini's Festival) as well as eurobrutalist atmospheres, some B-More club and even delicate, melancolic vapours gushing from remote places. Check his myspace here.

MacManus WRCP mix – 01/05/2008
streaming

MacManus works for the Paris' greatest record shop, 12 Inch. He likes his music deep and warm, even hot sometimes, both electronic and organic, blended with savoir-faire and sheer generosity. Big up mec. His myspace here.


Heatkid WRCP mix – 01/26/2008
streaming

Minimal druggy grooves & dumber fidgety UK house : that's our man Heatkid on the wheels of steel, killin it, tearin it, makin it hot, whatever. The curious thing about such a young kid is his love of vinyl. He told me he used cds only when forced to. But his father owned a record store, so I guess this might explain that. Check his myspace here.

You can suscribe to WRCP's podcasts just by copy-pasting this URL in iTunes or any other podcast software.

jeudi 24 janvier 2008

Nu Groove classics, part 2

So now that we're all convinced of the Burrell's genius, let's see who else did classic material on Nu Groove. First of all I'm not very into the more techno/darkside sound that was released on the label. I find it pretty corny and stupidly machofuturist, but then this post-Energy Flash sound, which perpetuated well into the 90s, especially in Europe, has many supporters so I'm certainly not gonna start a dispute about it. But the crazy thing is how the guys who can be considered as some of the originators of this fast and "dark" stuff also did some much slower, housier and weirder tracks.



Code 6 – Off the Hilltop

Connoisseurs will identify the Section 25 (a Manchester post-punk band reference, for you rock virgins) reference and sample. Code 6 is Joey Beltram, more or less on a minimalist tip. That's really what you can call call a disturbed track, even if the drum programming's pretty standard Todd Terry-esque early house. The rest, structure and sounds, is fully efficient and meaningful when heard drugged up or just naturally fucked up, a state I tend to be familiar with. A brilliantly sparse, almost unfinished-sounding track with a twisted atmosphere. Great work from Joey.




Major Problems – Overdose - The Final Trip
Major Problems – Arson - 4 Count Version

Major Problems are Lenny Dee and Ralphie Dee before they became hardcore techno gods. The first track here wasn't (and wouldn't be) the first one to rip Adonis' No Way Back's bassline, but I think it's done in a very fine way on this. There's a little vicious drum sound that feels like the tension is suddenly deflated. I also like the way they twist the bass, or how they integrate the breakbeats. It's overall a very powerful and, erm, fat piece of dance music. The second tune is much more frightening, certainly because it was done by even more drugged up, darkened minds. But the bass and the beat sometimes sound deep and kind of warm, so the whole tune conjures someone shifting from a really fucked up psychic state to a more serene plateau, back and forth. Very intriguing stuff indeed. I actually didn't made up this toxic metaphor on my own, since Major Problems had tracks called "Flashback", "Overdose", "Paranoia" and "The Rush". So I guess there's a kind of subtle drug innuendo here.




Massive Sounds – The Future

Not much to say about this early deep house classic : immersive, melancholic and rich with serene despair. Massive Sounds is Bobby Konders. Funny how this kind of music can almost sound like proto-jazzy lounge, yet not at all at the same time. It's the whole point of this ode to ennui (curiously – or aptly? – named "The Future") : making aural wallpaper sound passively poignant and hypnotic. Available on Gigolo's wonderful Lost Era compilation. Classic classic classic.




Basil Hardhaus – Make Me Dance (Vocal)

This Basil guy used to be quite a versatile, unpredictable producer, able to make deep jazz-tinged spiritual house tracks, instrumental lo-fi slow jams (the hilarious "The Smooth Track"), eerie synth experiments or straight horn-driven house as well as cheery, exuberant, almost campy garage, such as this tune called Make Me Dance, embellished with a sample from this pinnacle of euphoria that is Funkin for Jamaica by Tom Browne. The track sounds a bit awkward and dysfunctional to my ears and the male and female vocals definitely don't get well tight together, but this touch of amateurism and looseness are obviously essential to the track's charm.




Open House – Keep With the Pace (Club Mix)

Open House seems to be John Beltran (who would later enjoy a nice career in IDM/Detroit soft techno) and engineer Mark Wilson. Most of their stuff was very good but extremely Detroit-oriented (warm geometric basslines, hyperactive percussion, synth washes) but this particular track has a more New York-ish feel. This slap synthbass is something pretty unique in house music. And there's a bunch of other MIDI (I think) sounds that might have been cool at the time but now just seem clumsy and generic. The whole stuff put together works very well though : it's sort of blendd a cosy and contemporary loungey atmosphere with more spontaneous and dynamic elements. This is surely not a huge dancefloor smash, but it might well be a "walking down slightly busy streets in the morning with a Walkman/iPod" classic instead.

mardi 22 janvier 2008

Ronald and Rheji Burrell - Nu Groove



For several reasons, I really had to do a Nu Groove special post. First, NY based-Nu Groove had an extremely wide catalogue, releasing deep house, garage, hard house, rave-inspired techno and breakbeat, not forgetting some very tracky, more or less experimental material, even if that was pretty common in the early 90s for a dance label. The other main reason is their amazing roster : Bobby Konders, Joey Beltram, Ralphie Dee, Basil Hardhaus (best moniker ever ?), Lenny D, and the less known, but surely no less gifted, Ronald and Rheji Burrell. The last little reason might be how Nu Groove’s few distinctive sonic identities sound today : this unmastered, amateurish, ancient quality, full of wild juvenile enthusiasm and dark instincts. To my ears, it sounds like very primitive experimental yet functional music. And that’s something rare enough to be signalled (nice frenchism/litteral translation here, sorry).

Anyway, here are some of the greatest tracks released on the label. Let’s start with the Burrell Brothers.




N.Y. House'n Authority (Rheji Burrell) – Apt. 1A

N.Y. House'n Authority (Rheji Burrell) – Apt. 3A
Tick the track and click on "Rapatrier" (top right of the server's page) to d/l.

Impersonal, mechanical and unforgiving acid house, complete with whipping hi-hats and claps, and a deep, dark gray bassline. The first track has these spookily ridiculous half-human pleasure screams, both male and female. Two extremely singular, yet generic, cold and machinic pieces of music. Taken from an incredible concept EP based around New York housing politics, I guess.



Metro (Rheji Burrell) – Straphanger

Rheji on a slightly more soulful tip : breathing muffled vocal parts, lo-fi synthetic strings, a drum programming pretty much early garage sounding. But there’s still this unstoppable acid bassline. Also from another and equally great concept EP called « Journey Thru the NY Underground », actually not released on Nu Groove but on Dave Lee/Joey Negro’s Republic Records.




Grey Area (Ronald Burrell) – Fire !

Riff-heavy, rugged house, kind of Todd Terry-ish minus the « anything goes, and I really mean anything » element. Not your typical Ronald track, i.e. neither deep or garagey. But then again, the two brothers used to be able to work out raw club tracks as much as urbane soulful songs. Oh, and it’s not on Nu Groove either, but on Citi.




Aphrodisiac (Ronald Burrell) – Song of the Siren

Hypnotic, gently obsessive, yet sort of quiet and deeper than deep. A bit new-agey, but in a rather restrained and elegant manner.

The Burrell brothers now seem to work in the recording/producing business, mostly for rap and r&b acts. Rheji even did a track for departed goddess Aaliyah back in the late 90s ! But the song wasn’t so good, I mean not as marvelous as I had fantasized it to be.

That’d be all for the moment. More Nu Groove to come very soon, even nu-er than nu groove, and on Nu Groove proper.

jeudi 17 janvier 2008

In praise of techno genius Cristian Vogel

(Titre en anglais : ça fait international)



Il y aurait plein de remarques pertinentes, bien senties et finement ajustées à faire au sujet du producteur anglais (d’origine chilienne) Cristian Vogel, genre rappeler qu’il a été un des précurseurs de la minimale au même titre que Daniel Bell, Robert Hood, Herbert ou Sähkö, qu’il a souvent réussi à faire des tracks à la fois super fonctionnels et super singuliers, qu’il sort plusieurs disques en même temps en ce moment, qu’il est injustement oublié par la techno d’aujourd’hui, bref, vous aurez compris que c’est un type important et surtout extrêmement talentueux quand il s’agit d’allier vélocité, bruit et singularité structurale. Il sait débiter des grooves perturbés, jouer sur des matières sonores visqueuses, imposer des climats indistincts, insituables, bizarrement contrastés. Il fait de la musique depuis quinze ans et semble toujours autant aimer le son, son son, on pourrait presque dire qu’il a sur lui son son.

Voici quelques exemples de son génie du technogroove malaxé :




Cristian Vogel – Tearing the Groove (1997)

Ça commence avec un larsen donc accélerez si ça vous saoule, la boucle qui démarre ensuite est un des instants les plus beaux que la techno m’ait donné à entendre, on dirait du Oval en 4/4 avec un beat fracturé et sensuel. C’était sorti sur Tresor et je l’avais découvert par un pote qui jouait de la hard techno, il avait pris le maxi un peu au pif. De la sublime musique machinique, une sorte de mobile sonore, un flux autogénéré : ça marche tout seul.




Cristian Vogel – Esquina Del Sol (2000)


Il se passe souvent plein de trucs dans ses tracks, il y a un côté mise en scène que j’adore, des choses au premier plan qui passent derrière puis reviennent et vice-versa, des mélodies qui arrivent comme ça, prennent le premier rôle alors que bon c’était pas forcément prévu. Mais c’est pas trop l’anarchie non plus, c’est plutôt une sorte de monde capricieux mais avec plein de coins paradisiaques et de personnages hauts en couleur, plus ou moins comme la Corse, quoi.




Cristian Vogel – Xpute Thewoopwoop (2007)


Beaucoup classent Vogel en techno « expérimentale », je vois un peu pourquoi mais franchement c’est dur de ne pas faire gaffe au côté grosse techno club qui l’anime bien souvent. Là je dirais que c’est même carrément ghettohouse/hardhouse façon Chitown. C’est sur son dernier album, Never Engine, lequel est particulièrement aride mais vaut la peine d’être écouté si vous souhaitez instaurer un climat, disons, « sévère », peu suave, gris métallisé.

Cristian Vogel – The Backwards (2002)


Encore du groove en mode capriccio, j’aime ce stab de clavier super entêté qui tient tout le track avec ce petit son clair et neutre.

Cristian Vogel – Forwards and Backwards (1996)

Pour finir un track relativement linéaire, quelque chose d'assez toolesque en fait, d’inspiration house filtrée même si c’est de 96 donc c’est pas comme si on pouvait l’accuser de sauter dans le bandwagon en marche.

Désolé pour le désordre chronologique et l’absence de détails sur sa très riche discographie, sur ses projets conceptuels, ses titres de morceaux souvent très singuliers, ou sur Super_Collider avec Jamie Lidell, mais dans la vie il faut faire choix, comme me l’a récemment enseigné DJ Koyote. Et ces cinq morceaux valent grave le coup, je pense.

vendredi 11 janvier 2008

Horns power




J'en parlais au sujet de Break SL et d'Onur Ozer et ça se confirme notamment avec le nouveau Kindisch : les cuivres de synthèse reviennent à fond dans la dance music d'aujourd'hui, c'est super motivant. Comment ne pas être séduit par cette énergie un peu ridicule mais fatale en même temps, ce son poussé jusqu'aux pires extrêmes de l'artifice, qui fait tout le contraire de ce qu'il est censé faire, à savoir reproduire le son réel d'une trompette ou d'un saxo? "Un flashback s'imposait".

Spencer Kincy - At Play


Pour commencer, pour enchaîner avec le special post précédent, ai-je envie de dire, un morceau de Gemini sous son vrai patronyme, sorti sur Cajual en 95, extrait du même maxi (Tangled Thoughts) que Don't Stop. On reconnaît sa patte absurde, ces enchaînements de motifs abusés, cette rythmique un peu rigolarde mais qui tient quand même bien le truc, et puis surtout tous ces détails ayant pour point commun le goût du n'importe quoi, comme cet espèce de break de contrebasse "jazzy" sortie de nulle part à la 4ème minute et donc, aussi, ce lead fake saxo débilos qui s'acharne à bégayer les mêmes notes vides de tout sens.



Massive Sounds – Slackness and Sax

1990. Un bon soufflet, bien deep et bien dark en même temps, vicieux quoi, un track vraiment définitif, incontestable, nécessaire (au sens spinoziste si vous voyez ce que je veux dire). Massive Sounds, c'est Bobby Konders (avec Peter Daou aux claviers, si j'ai bien compris, ça veut dire au saxo bidon en fait), producteur de NYC par ailleurs surtout connu pour son "travail" dans le dancehall. C'est un cas de schizophrénie assez rare pour être signalé, surtout qu'il a fait des tracks house beaucoup plus chaleureux que celui-ci quand il sortait ses disques sur Nu Groove, disques que vous avez peut-être déjà entendus sur l'anthologie faite par Gigolo il y a quelques années, et donc ce morceau est extrait. Une schizophrénie rare, mais pas unique, puisque Rheji Burrell, également une signature Nu Groove, a produit du rap (notamment le classique "Sex  for the Sport" de Channel Live) après avoir fait de la house. Il en fait toujours d'ailleurs. On reviendra bientôt sur lui, ici même. Au dessus, c'est pas la bonne pochette hein, vous aurez compris.



Busta Rhymes/Jay-Z/DMX – Why We Die

Pas vraiment dance music, plutôt army music, belliqueuse musique, produit non par Swizz Beatz mais par P. Killer Trackz, qui faisait lui aussi des sons pour les Ruff Ryders à l'époque 2000, d'où la ressemblance. Orgie de cuivres en plastique, ambiance clavier portatif à vent, comment ça s'appelle ces trucs? Mon collègue Auguste Paul me dit "mélodica", c'est ça je crois.

Et c'est aussi ce qu'on entend sur Slackness and Sax, Daou joue donc bel et bien de ça, incroyable. Quelle ambiance zicos ça devait être en studio! La sévère rigolade, l'ingé son s'appelait Lenny, il adorait déconner, mettre une fausse moustache, tout ça quoi. Bref, c'est une merveilleuse chanson, et puis niveau incohérence de la "musicalité", ça tient grave la route face à Gemini. Oui, là, je parle un peu de deux morceaux à la fois, et ce, non sans une certaine habileté.

jeudi 3 janvier 2008

Sound Waves – Strictly Rhythm 1991



Ce duo n’a sorti que deux maxis et c’est bien dommage, ou peut-être pas en fait, après tout ils ont peut-être essayé d’autres trucs ensuite mais ça n’a pas marché et c’est très bien, j’aime ce genre d’attitude.

S’il faut en parler ici, c’est d’une part parce que le son deep house du NYC début 90s a tendance a être oublié à très injuste titre. Certes, beaucoup de tracks ont vieilli, sont trop systématiques ou paresseux. Mais quand ils trouvent le juste équilibre entre rythmiques pédestres, basses réconfortantes et nappes suaves, c’est tout de même vraiment bien : on touche à une sorte de résignation béate, de tristesse qui n’a pas l’air de tant plomber que ça, le tout troublé par ces sonorités tremblantes, généreuses mais en fin de luminosité, telles l’éclat d’étoiles mortes depuis longtemps. Ou comme les phares d’une voiture une nuit d’hiver, les yeux las et l’esprit brumeux.

Sound Waves – I Wanna Feel the Music

Bon, là, c’est un bon exemple de ce son « fin de siècle en douceur », rien de très dancefloor selon nos critères actuels, mais très beau.

Sound Waves – That’s All I Wanna Tell You (Psychotelic mix)

L’autre raison d’en parler, c’est que ça c’est une bombe, un robot destructeur de dancefloors. Changement de climat donc, le track est nettement plus ruff en termes rythmiques, on a une ligne de basse deep mais vile, et surtout on se fait capturer par cette combinaison synthés/voix qui diffuse de malsaines vapeurs. Dépouillé dans l’esprit mais mouvementé dans la structure, on en a pour son argent puisque la basse et le clavier changent au milieu du morceau. Bonne sauvagerie machinique, tout le monde adore ça, ne nous le cachons pas, misérables.

Sound Waves – Give It Up Girl (Swing Street mix)

On revient à un truc plus deep, mais pas autant que le premier, le beat s’énerve davantage et puis la basse maintient tout de même une certaine pression, on ne peut pas bêtement fuir la réalité en écoutant ça, on se sent comme un peu retenu par un doute. Pour l’information, un des deux gars de Sound Waves, Andrew Richardson, a sorti a la même époque plusieurs excellents tracks deep troublés plus ou moins dans cette veine, sous différents pseudos sur Strictly, dont l’assez fameux « Waterfalls » de After Hours, avec Roger Sanchez.

A part ça je vous souhaite une bonne année, soyez durs avec vous-mêmes et vous irez mieux, en tous cas c'est ce que je me suis dit le 31.