jeudi 3 janvier 2008
Sound Waves – Strictly Rhythm 1991
Ce duo n’a sorti que deux maxis et c’est bien dommage, ou peut-être pas en fait, après tout ils ont peut-être essayé d’autres trucs ensuite mais ça n’a pas marché et c’est très bien, j’aime ce genre d’attitude.
S’il faut en parler ici, c’est d’une part parce que le son deep house du NYC début 90s a tendance a être oublié à très injuste titre. Certes, beaucoup de tracks ont vieilli, sont trop systématiques ou paresseux. Mais quand ils trouvent le juste équilibre entre rythmiques pédestres, basses réconfortantes et nappes suaves, c’est tout de même vraiment bien : on touche à une sorte de résignation béate, de tristesse qui n’a pas l’air de tant plomber que ça, le tout troublé par ces sonorités tremblantes, généreuses mais en fin de luminosité, telles l’éclat d’étoiles mortes depuis longtemps. Ou comme les phares d’une voiture une nuit d’hiver, les yeux las et l’esprit brumeux.
Sound Waves – I Wanna Feel the Music
Bon, là, c’est un bon exemple de ce son « fin de siècle en douceur », rien de très dancefloor selon nos critères actuels, mais très beau.
Sound Waves – That’s All I Wanna Tell You (Psychotelic mix)
L’autre raison d’en parler, c’est que ça c’est une bombe, un robot destructeur de dancefloors. Changement de climat donc, le track est nettement plus ruff en termes rythmiques, on a une ligne de basse deep mais vile, et surtout on se fait capturer par cette combinaison synthés/voix qui diffuse de malsaines vapeurs. Dépouillé dans l’esprit mais mouvementé dans la structure, on en a pour son argent puisque la basse et le clavier changent au milieu du morceau. Bonne sauvagerie machinique, tout le monde adore ça, ne nous le cachons pas, misérables.
Sound Waves – Give It Up Girl (Swing Street mix)
On revient à un truc plus deep, mais pas autant que le premier, le beat s’énerve davantage et puis la basse maintient tout de même une certaine pression, on ne peut pas bêtement fuir la réalité en écoutant ça, on se sent comme un peu retenu par un doute. Pour l’information, un des deux gars de Sound Waves, Andrew Richardson, a sorti a la même époque plusieurs excellents tracks deep troublés plus ou moins dans cette veine, sous différents pseudos sur Strictly, dont l’assez fameux « Waterfalls » de After Hours, avec Roger Sanchez.
A part ça je vous souhaite une bonne année, soyez durs avec vous-mêmes et vous irez mieux, en tous cas c'est ce que je me suis dit le 31.
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4 commentaires:
bonne année Etienne, c'est très bon
bonne année ma couille, c'est cette année le retour de la musique avec un âme.
Défonçi défonço ce post Etienne, mer6 b3auc0up.
You're a legend!!
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